LE CANARD ENCHANTE N° 1

Samedi 10 septembre 2011, je reçois un message du Koriste Ndo (Ndo-mbemba Kanoutè) sur mon cellulaire. Ndo m’annonce qu’il va se produire au Balajo (LeBalajo Balajo), et pour décrire sa prestation, il ajoute que « Ce sera du tradi-jazz » (???)

La première idée qui me vient à l’esprit est que j’allais entendre une musique proche de ce que le groupe Kora jazz trio produit (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kora_Jazz_Trio)

Après avoir un peu hésité, je vais au Balajo: Ndo, qui est un excellent Koriste, m’avait expliqué qu’il allait commencer sa prestation à 21 heures. A mon arrivée, le pianiste Rane Diagne, qui fait partie de l’équipe qui gère les lieux me chuchote : « Tu vas assister à une belle prestation aujourd’hui ! »

 

J’observe la scène et me rends compte qu’en dehors de la Kora, il y a également un balafon, une guitare basse, et une batterie. L’orchestre commence à jouer…le répertoire est plutôt traditionnel (musique mandingue), mais on remarque tout de suite que le balafoniste est un virtuose !

Le second détail que je note c’est la diversité des notes que le balafon produit : habituellement le balafon traditionnel comporte une seule tonalité, via une gamme diatonique.

Je m’approche de la scène pour mieux observer l’instrument qui m’intrigue et constate qu’il s’agit d’un balafon qui est construit selon le modèle d’un vibraphone : derrière la première rangée de lames en bois, il y en a une seconde. Autrement dit, les « dièses et les bémols » ; l’univers sonore de cet instrument séculaire rentre alors de plein pied dans l’espace chromatique, et le musicien qui est aux commandes, Djiby Diabaté, peut aborder des morceaux dans toutes les tonalités.

 

Après avoir joué bon nombre de morceaux à caractère traditionnel, l’orchestre « tradi- jazz », comme me disait Ndo, commence à jouer des morceaux beaucoup plus variés ; et là effectivement, je comprends ce que Ndo m’expliquait avec ces deux mots « tradi- jazz » : l’orchestre aborde toutes sortes de genres musicaux : jazz, latino, afro mandingue etc…Un groupe de personnes se met à danser ; d’abord discrètement, puis de façon ostensible.

Les deux autres compères, l’excellent batteur Pape Laye (Pape Abdoulaye Dieng) et le bassiste Kene Bougouthe Faye, ont assuré une rythmique sans faille, et le son était équilibré.

Je rappelle le nom des musiciens de cette formation :

 

Djiby Diabaté : Balafon

Ndo-mbemba Kanoutè : Kora

Pape Laye : batterie

Kene Bougouthe Faye : guitare basse